C'est vrai. j'aimerai assez qu'on m'ôte un doute. Que se passerait-il si le profit n'était plus autorisé. Je veux parler du profit financier d'une entreprise.
Parce qu'une entreprise, ça doit essentiellement servir à produire des biens (matériels ou immatériels) consommés par des gens. Ces gens pour payer ces produits ont besoin d'argent qu'ils gagnent en travaillant dans une entreprise. Qui va produire des biens, etc. La boucle est bouclée.
J'ai l'impression que je suis en train de décrire l'économie de marché à une classe de 5ème.
Mais dans cette boucle, ai-je mentionné le mot profit
? Non. je ne crois pas. Alors pourquoi cette notion est aujourd'hui ce qui domine les échanges humains ? Une entreprise qui ne fait pas de profit est aujourd'hui considérée comme non viable. Pourquoi ? Equilibrer ses recettes et ses dépenses ne suffit pas, il faut qu'il y ait profit. Pour qui? Pour quoi ? On ne peut donc rien faire (investir) sans attendre en retour un enrichissement (matériel) ? On ne peut pas imaginer une société ou les gens n'ont pas besoin de s'enrichir à tout prix, où les entreprises ne sont pas tenues par leurs actionnaires de générer toujours plus d'argent ? Une société où chacun reçoit un salaire suffisant pour vivre décemment sans qu'un voisin crève de faim, qu'un autre croule sous les dettes ou encore qu'un autre ne s'enrichisse à tel point que plusieurs vies ne suffiraient pas à dépenser cet argent.
Oui, les investissements chuteraient. Oui une multinationale ne pourrait se développer. Oui les paysans pourraient avoir une chance de voir le prix de vente de leur travail évalué à sa juste valeur. Oui les prix ne seraient plus tous tirés vers le bas d'une façon indécente créant une pauvreté toujours plus grande qu'on se garde bien de mettre en lumière. Oui nous entrerions sans doute dans une phase de décroissance. Oui des emplois générés par cette folie qui a gagné notre société actuelle disparaitraient. Oui chacun aurait la satisfaction de participer à l'édifice commun de notre société sans s'en sentir exclu, sans exercer un métier parasite ou sans participer à cet emballement généralisé, cette course absurde à la croissance. Mais est-ce bien grave ?
Mais ça ne peut être si simple. J'ai du oublier quelque chose. Un paramètre. Et pourtant...
1 De Vincent -
Parce qu'il manque une composante dans ton équation, le fait que les besoins de chacun changent tout au long de la vie. Je veux mon augmentation donc mon entreprise doit s'enrichir donc elle doit gagner plus d'argent donc elle doit faire des profits.
L'homme en veut toujours plus, c'est comme ça, le plus dur est de trouver l'équilibre pour que cette fuite en avant soit contrôlés et ne laisse pas sur le carreau certains qui auraient mal compris le principe et n'avancerait pas aussi vite (remarquez comme j'arrive à même pas utiliser le mot misère tellement d'actualité ?).
2 De teddyber -
A population constante et à taille d'entreprise constante surtout, normalement les augmentations demandées par les plus jeunes sont compensées par les départs à la retraite des plus agés. Non ? Et puis il faut bien rémunérer également le risque pris lorsqu'on est entrepreneur mais il faut rester raisonnable donc une marge est a priori nécessaire mais elle doit rester minimi et si surplus il y a, il faut redistribuer cet argent. Il faut éviter cette fuite en avant comme tu dis, il faut maîtriser. Non ?
3 De Vincent -
L'équilibre, tout le monde le recherche, le problème est qu'il n'existe aucun moyen de le trouver, je ne connais aucune entreprise qui connaisse parfaitement ses coùts de production pour être capable de les répercuter sur leurs ventes. Alors on a inventé la marge, les prix sont fixés presque arbitrairement en se disant que ça passera.
Si ça ne passe pas, que les gérants n'ont pas tenu compte des petits frais à côté, des petites choses qui font que tout ne se déroule pas toujours parfaitement, alors c'est terminé, la société perd de l'argent et s'écroule.
Si ça passe, et bien la société gagne de l'argent, souvent en se demandant quoi en faire. Il y a alors plusieurs possibilités, soit on la distribue aux actionnaires ("avec les risques qu'on prend, faut bien qu'on gagne quelque chose") ou on la réinvestie dans la société soit pour renforcer ses finances ("nous on a des reins solides") soit pour engager, produire plus, investir en somme.
Tu parles de redistribuer le profit, mais à qui, comment ? Il existe déjà le concept d'impôts sur les sociétés qui consistent à dire qu'une partie du bénéfice (33%) revient à l'État. Je ne vois pas ce que l'on peut faire de plus. Monter cette part à 100% ? C'est une idée que l'on ne peut pas rejeter bètement... Mais il faudrait discuter plus longuement des conséquences de telles décisions.
4 De charly -
Population constante c'est pas facilement possible à moins d'imposer un contrôle des naissances drastique mais bon ca encore on peut imaginer que dans la douleur ca puisse se faire. Dans ce cas là on enlève une des libertés de l'homme qui va se retrouver triste et blazé (avec les problèmes d'argent en moins).
Ensuite, si certaines entreprises disparaissent pour cause de retour d'un comportement d'achat et de vente régulé alors des emplois disparaissent et au final tout le monde ne mange plus à sa fin et tu continues de regarder tes voisins crever de faim. Quant aux impôts à 100% sur les bénéfices. Pourquoi pas?
Avec un groupe d'actionnaire ethique (et dans cette situation qui est l'actionnaire alors que chacun dispose seulement de la somme d'argent nécessaire pour vivre décemment) qui ne veut pas gagner d'argent et enrichir l'état. Dans ce cas là, c'est l'état qui s'enrichie. L'avantage, l'état crée de emplois de services publics, peut assumer le loyer et la bouffe de tes voisins qui meurent de faim parce qu'ils ont pas d'emplois. Alors dans ce cas là on peut imaginer que les politiciens ne soient pas véreux et qu'il ne pique pas dans la caisse (pas facile mais on peut) et d'autre part peut être que seront nombreux ceux qui se diront, si l'état peux payer pour mon voisin il peut payer pour moi.
A moyen terme tu te retrouves peut être avec une population dont l'objectif est de vivre comme un fonctionnaire, c'est à dire, sans rien branler. Plus personne ne vas travailler parce que tu vis pareil au chômage qu'en travaillant. Je voudrais te mettre un graphique sur la propension des gens à travailler par rapport à leur propension à profiter du temps libre en fonction du revenu minimum acceptable mais faudrait que tu proposes un plugin qui allow les images ds les commentaires.
En même temps, on peut toujours imaginer un monde où à chacun prend à coeur le bien de la société et où la jalousie n'existe pas. Enfin moi aussi je voudrai que les gens soit moins cons, moins intérréssés......... pour que cette idée d'un monde juste puisse exister.
Pour les fautes d'orthographe que je vais te laisser, escuse ma dislexie, encore une chose qui montre nos inégalités.
5 De teddyber -
Bon, je réponds avec du délai mais je n'ai pas abandonné la réflexion pour autant.
Donc, population constante, je maintiens (c'est nécessaire pour que la vie sur Terre reste viable) et j'exclus bien sûr un quelconque contrôle des naissances. Je mise sur le développement de toutes les populations pour que le taux de natalité moyen chute comme il a chuté en Europe.
Ensuite, il ne s'agit pas d'enrichir l'État. Ou plutôt si, il faut enrichir l'État mais bien que tout le monde assimile que l'État, c'est lui, c'est moi, c'est chacun d'entre nous. L'État est alors un
duquel tout le monde profite. Les modalités de gestion de ce sont ensuite à définir et rien ne dit que c'est là quelque chose d'aisé.Ensuite, non les gens ne doivent pas avoir pour objectif de vivre comme des fonctionnaires. Ceci n'empêche pas de rechercher une certaine qualité de vie. Évidemment, tout cela ne saurait voir le jour ni même fonctionner sans la bonne volonté de chacun et si tout le monde joue le jeu.
6 De charly -
C'est vrai l'état c'est chacun d'entre nous et c'est vrai que un grand nous c'est toujours plus difficile à organiser qu'un petit nous ou encore un seul individu. Pas évident mais on peut organiser un gouvernement et un état mondial pour faire cesser les inégalités entre les états et ainsi profiter entièrement des lois économiques dictées par Smith et Ricardo. Cela implique donc un seul gouvernement avec une organisation minimaliste (comme ça pas de concurrence entre communes, départements ou régions). On fait des économies sur la police car c'est vrai qui va casser la gueule de son voisin s'il a la même chose que lui, on supprime l'armée car pas de guerre entre état ou autres terroristes. Ca passe aussi par le fait d'imposer une religion unique pour éviter la concurrence et par suite les guerres de religion, pas d'entreprises parce que c'est l'état qui gère tout (comme ça on a pas la question de "je vais pas entreprendre si je n'ai pas une meilleure situation que mon voisin donc pas de compétition entre les hommes)
Quand est ce qu’on se fait une soirée pour y penser ?
7 De bernardnanard -
profit et participation au bénéfice coute cher a tous le monde. faut mieux avoir de meilleur salaire et retraite.